J.M.G. Le Clézio signe la préface du livre de Jean Meyer sur Louis Riel. Prophète du Nouveau Monde (Gallimard, 2024), traduit de l’espagnol (Mexique) par Albert Bensoussan.
Héros, traître, meurtrier, hérétique, martyr, fou, noble sauvage, agent de l’impérialisme yankee, défenseur des droits des Métis et des Indiens, père de la province du Manitoba et même l’un des fondateurs de la Confédération canadienne. Louis Riel était un chef du peuple métis – groupe ethnique d’origine autochtone et européenne – qui a dirigé deux mouvements de résistance contre le gouvernement canadien. Le premier (1869-1870) aboutit à la création de la province du Manitoba dans l’Ouest canadien et le second (1885) mène à un affrontement militaire, seule guerre ayant eu lieu jusqu’à ce jour sur le sol canadien.
Ce conflit, encouragé par sir John Macdonald, Premier ministre du Canada, en plus de coûter la vie à Louis Riel, valut aux Indiens leur enfermement – aux conséquences encore aujourd’hui tragiques – dans des réserves pendant plus de soixante ans. Aucun autre personnage de l’histoire canadienne n’a suscité autant d’écrits que Louis Riel.
Fruit de cinquante années de recherches, l’ouvrage de Jean Meyer consacre la vie de cet homme que J. M. G. Le Clézio nomme « le visionnaire » dans sa préface, celui qui voulait faire du Canada un espace de communion pour les nations.
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