Le premier roman de M. Le Clézio que j’ai lu est Etoile errante, en version chinoise. J’étais tout à fait attirée et émue par l’écriture fine des personnages, la description de la nature et la rencontre des différences cultures qui sont tous les deux loin de ma connaissance. Ensuite, mon directeur de thèse chinois, M. Xu Jun m’a demandé de réviser la traduction chinoise du Désert. Malgré le travail pénible de la comparaison des deux textes, j’étais heureuse de lire les deux histoires alternées de Lalla et ses ancêtres. J’ai décidé de rédiger une thèse sur le thème de la nature dans l’ensemble des œuvres de Le Clézio. Je crois toujours que c’est dans ce thème de la nature qu’intègrent tous les thèmes lecléziens ; la nature – la nature universelle et la nature humaine – chez lui est également ce qui me fait écho. Ainsi, dans la lecture, la relecture et la rédaction de la thèse, j’ai appris, pensé et vécu avec M. Le Clézio, un saint en même temps lointain et familier. Je n’ai pas osé le contacter mais actuellement, M. Le Clézio est venu à notre université pour donner des cours sur l’art. Et je suis son assistante de cours. Je l’accompagne au moins 4 jours toutes les semaines. Il est si gentil, bienveillant et élégant que je le prends souvent pour un grand-père, un père ou un professeur. Une relation amicale est établie et je vis toujours comme dans un rêve.